Revues de presse
02/01/2025
Infectiologie
Cette étude examine l'évolution des troubles alimentaires et des comportements alimentaires dysfonctionnels pendant les deux premières vagues de la pandémie.
La pandémie de COVID-19 a-t-elle réellement impacté les comportements alimentaires ?
Pour lever cette incertitude, 186 études incluant 406 076 participants, ont été sélectionnées et analysées. Les paramètres suivants ont été portés à l’étude : symptômes prédominants, variation de poids et facteurs psychosociaux.Ces travaux mettent en évidence que les préoccupations liées à l'image corporelle (52 %), les crises d'hyperphagie (40 %) et la suralimentation (40 %) figuraient parmi les comportements les plus fréquents lors de cette période. De manière similaire, la prise de poids était plus courante que la perte de poids (respectivement 33 % contre 20 %), traduisant des changements significatifs dans les habitudes alimentaires. Enfin, une corrélation significative a été observée entre la détresse psychologique (stress, anxiété, dépression) et les comportements alimentaires, notamment la suralimentation et les préoccupations corporelles.
Repas sous Pression : Quand la Pandémie Bouscule nos Assiettes et nos Esprits
Cette étude met en lumière l'impact négatif de la pandémie sur les comportements alimentaires, révélant des disparités marquées selon les genres, les âges et les contextes culturels. Ces résultats soulignent l'urgence de développer des stratégies ciblées pour prévenir et atténuer ces comportements, particulièrement lors de crises sanitaires. Les études futures devront explorer les impacts à long terme, identifier les groupes les plus vulnérables et évaluer les interventions thérapeutiques adaptées, telles que le soutien psychologique ou les programmes de rééducation alimentaire.02/01/2025
Stress, Microbiote et Régimes, ou quand les Bactéries dansent au rythme des Calories !
Endocrinologie et Métabolisme
Les régimes hypocaloriques représentent une opportunité prometteuse pour rétablir cet équilibre en modulant le microbiote et en améliorant la gestion du stress. Cependant, leurs effets sur la diversité bactérienne restent ambigus. Cette étude explore donc l'impact combiné de la restriction calorique et d'une intervention psychologique clinique (CPI) sur le microbiote intestinal et le bien-être mental chez des femmes en surpoids ou stressées.
Moins de Calories, Moins de Stress : Et si le Microbiote Tenait les Rênes ?
Dans cette étude, 41 femmes ont été sélectionnées puis réparties de manière aléatoire en deux groupes diététiques :- Régime très faible en calories (VLCD)
- Régime F.X. Mayr (FXM), incluant une supplémentation en magnésium.
Chaque groupe a ensuite été divisé entre celles bénéficiant ou non d'une CPI. Des analyses sanguines et fécales ont été réalisées avant et après deux semaines de restriction calorique.
Les principaux résultats de cette étude sont les suivants :
- Diversité microbienne
Certains genres bactériens producteurs d’AGCC, comme Faecalibacterium et Roseburia, ont significativement diminué après la restriction calorique. Le régime FXM s’est distingué par une augmentation d’Oscillibacter, une bactérie associée à des améliorations psychologiques, suggérant un effet bénéfique spécifique.
Des améliorations significatives des scores de stress perçu et d'autres indices psychologiques ont été observées, particulièrement dans le groupe FXM. En revanche, l’impact de l’intervention psychologique clinique sur le microbiote s’est avéré négligeable par rapport à celui de la restriction calorique, confirmant que l’alimentation joue un rôle clé dans la modulation du microbiote et du bien-être mental.
Oscillibacter, Faecalibacterium et Cie : À la Recherche du Menu Parfait pour l’Esprit et le Corps !
Cette étude souligne le potentiel du régime FXM pour moduler favorablement le microbiote intestinal, améliorer le bien-être mental et réduire le stress. Cependant, la perte de certaines bactéries bénéfiques telles que que Faecalibacterium et Subdoligranulum, soulève des questions sur les effets à long terme des régimes hypocaloriques.Ces résultats encouragent le développement d’approches diététiques ciblées, combinées à une analyse approfondie des microbes spécifiques, pour élaborer des stratégies novatrices visant à optimiser la santé mentale et métabolique.
31/12/2024
Stress Post-Traumatique, Microbiote Intestinal et Inflammation : Une Interconnexion Complexe
Endocrinologie et Métabolisme
Le microbiote intestinal et l'inflammation jouent-il réellement un rôle dans le TSPT ?
Pour lever cette incertitude, 15 études ont été analysées : 9 portant sur les biomarqueurs inflammatoires et 6 sur la composition du microbiote intestinal. Plusieurs résultats clés ont été révélés :- Inflammation systémique. Les patients atteints de TSPT présentent des niveaux élevés de cytokines pro-inflammatoires (IL-6, IL-1β et TNF-α), reflétant un état inflammatoire chronique.
- Diversité et composition du microbiote. Bien que la diminution de la diversité alpha reste statistiquement non significative, une réduction marquée des bactéries Lachnospiraceae, productrices d’acides gras à chaîne courte, a été observée dans deux études. Ces bactéries jouent un rôle clé dans le maintien de l’intégrité intestinale et la modulation de l’inflammation.
- Corrélations spécifiques. Les altérations du microbiote, notamment la diminution des Lachnospiraceae, ont été associées à des symptômes spécifiques du TSPT, comme l’hypervigilance et les troubles cognitifs.
Révolutionner la Prise en Charge du TSPT : Le Microbiote au Cœur des Solutions Thérapeutiques
Les résultats mettent en lumière le rôle crucial de l'axe intestin-cerveau dans la physiopathologie du TSPT. Des déséquilibres dans le pourraient non seulement exacerber la réponse inflammatoire par une perméabilité intestinale accrue et une libération de cytokines pro-inflammatoires, mais aussi moduler directement le comportement par la production de neurotransmetteurs. Cette étude souligne donc la nécessité d’identifier des approches ciblant le microbiote intestinal, comme l’utilisation de probiotiques ou de prébiotiques, pour moduler la réponse inflammatoire et améliorer les symptômes du TSPT.31/12/2024
Endocrinologie et Métabolisme
Les fibres prébiotiques peuvent-elles améliorer les symptômes du syndrome métabolique ?
Dans le cadre de cette étude, 60 adultes atteints de MetS ont répartis aléatoirement en deux groupes :- Groupe prébiotiques (n = 40) : consommation quotidienne de 10 g de fibres prébiotiques diversifiées, accompagnée de conseils nutritionnels ;
- Groupe témoin (n = 20) : conseils nutritionnels uniquement.
L'intervention s'est déroulée sur une période de 12 semaines. L’analyse des résultats montre tout d’abord une réduction significative de la protéine C-réactive ultrasensible (hs-CRP), marqueur clé de l'inflammation, dans le groupe traité comparé au groupe témoin. Une amélioration des symptômes psychologiques autodéclarés, notamment le stress perçu, l'anxiété et la dépression, a également été observée. Enfin, une augmentation des bactéries intestinales bénéfiques (Bifidobacterium et Parabacteroides), associées à la production d'AGCC, a été notée. En revanche, aucune différence n'a été observée dans la diversité du microbiote intestinal entre les groupes à la fin de l'étude.
Un axe intestin-cerveau renforcé par les fibres prébiotiques
Cette étude révèle une corrélation significative entre l'inflammation systémique (mesurée par la hs-CRP) et les troubles psychologiques comme le stress, l'anxiété et la dépression. Les symptômes gastro-intestinaux se révèlent également être des facteurs déterminants dans ces variations psychologiques, illustrant le rôle essentiel de l'axe intestin-cerveau dans la santé mentale. Cette étude apporte de fait des arguments solides en faveur de l'intégration des fibres prébiotiques dans des stratégies de prise en charge nutritionnelle visant à réduire l'inflammation systémique et à améliorer le bien-être mental chez les patients atteints de MetS.L’émergence en 2012 du variant GII.4 Sydney, caractérisé par sa transmissibilité accrue et sa capacité à contourner partiellement l’immunité préexistante a marqué un tournant dans l’épidémiologie mondiale du norovirus. Comprendre son impact sur la prévalence globale des infections et ses implications pour la gestion des épidémies est devenu un enjeu clé.
Cette étude se concentre sur la quantification de la prévalence de la gastro-entérite à norovirus après l’apparition du variant GII.4 Sydney. Elle met également en lumière ses implications en santé publique, afin d’orienter efficacement les stratégies de surveillance et de vaccination à l’échelle mondiale.
Comment le norovirus et son variant GII.4 Sydney affectent-ils la santé mondiale ?
Cette étude, basée sur 48 analyses menées entre 2012 et 2020, révèle que le norovirus est présent dans 18 % des cas de gastro-entérite aiguë à l’échelle mondiale. Le variant GII.4 Sydney est prédominant lors des épidémies, illustrant sa virulence et sa transmissibilité. Les données révèlent aussi une prévalence plus élevée du virus en Asie et en Afrique, par rapport à l’Europe et l’Amérique du Nord, reflétant des différences dans la surveillance, l’immunité et les infrastructures de santé. Enfin, cette étude démontre que les enfants de moins de cinq ans sont particulièrement touchés, soulignant l’importance d’interventions ciblées pour cette population vulnérable.Un fardeau mondial exacerbé par le variant GII.4 Sydney
Cette étude met en lumière le poids considérable du norovirus dans le monde, amplifié par la dominance du variant GII.4 Sydney 2012. Ces résultats fournissent donc une base solide pour développer des stratégies de santé publique, notamment le renforcement des systèmes de surveillance et la recherche sur les vaccins. Toutefois, le norovirus reste un défi majeur, surtout dans les régions où les ressources sont limitées et où son impact est le plus sévère.27/12/2024
Endocrinologie et Métabolisme
Les polyphénols, notamment les flavonoïdes présents dans le chocolat noir et le cacao, possèdent des propriétés antioxydantes et anti-inflammatoires. Ils neutralisent les radicaux libres, réduisent les dommages oxydatifs cellulaires et modulent les cytokines pro-inflammatoires, améliorant de fait la fonction endothéliale. Ces molécules offrent ainsi un potentiel intéressant pour prévenir ces maladies ou atténuer les processus pathologiques associés aux maladies chroniques.
Cette étude explore les effets de la consommation de chocolat noir et de cacao sur des marqueurs spécifiques du stress oxydatif et de l’inflammation, afin de mieux comprendre leur rôle dans une stratégie nutritionnelle de prévention.
Le chocolat noir peut-il vraiment réduire le stress oxydatif et l’inflammation ?
Dans cette étude, 33 essais contrôlés randomisés incluant 1379 participants adultes ont été sélectionnés. Les biomarqueurs spécifiques suivant ont été étudiés :- Le malondialdéhyde (MDA), indicateur de peroxydation lipidique ;
- L’oxyde nitrique (NO), un marqueur clé de la santé vasculaire ;
- Les marqueurs inflammatoires, tels que la protéine C-réactive (CRP), l’interleukine-6 (IL-6) et le facteur de nécrose tumorale alpha (TNF-α).
Les doses de flavonoïdes étudiées sont modulables, avec des sous-groupes établis pour examiner les effets de doses élevées (>450 mg/jour) et des durées d’intervention allant de 2 à 12 semaines.
L’analyse révèle que la consommation de chocolat noir riche en flavonoïdes est associé à une amélioration notable du stress oxydatif, avec une réduction significative du MDA, et une augmentation marquée du NO, reflétant une meilleure fonction vasculaire et une amélioration de la fonction endothéliale. En revanche, l’impact sur les marqueurs inflammatoires reste limité. Aucune réduction significative de la CRP, de l’IL-6 ou du TNF-α n’a été observée dans l’ensemble des études, sauf chez les participants présentant des conditions non saines, où des effets anti-inflammatoires plus prononcés ont été détectés. Enfin, les bénéfices sont plus prononcés avec des doses élevées de flavonoïdes (>450 mg/jour) et des interventions de courte durée (≤ 4 semaines).
Une touche de cacao pour la santé
Cette étude souligne le potentiel du chocolat noir riche en polyphénols pour réduire le stress oxydatif, particulièrement grâce à l’augmentation du NO et à la diminution du MDA. Bien que les effets sur l’inflammation soient modestes, ils semblent plus significatifs chez les populations à risque. Ces résultats encouragent donc l’intégration du chocolat noir dans une approche nutritionnelle fonctionnelle pour prévenir les maladies chroniques. Toutefois, des études supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre les mécanismes biologiques et définir les doses optimales pour maximiser les bienfaits.26/12/2024
Neurologie
Le chocolat noir peut-il influencer l’activité cérébrale pendant des tâches cognitives ?
Pour cette étude, 26 participants en bonne santé, âgés de 30 à 49 ans, ont été sélectionnés. Chaque participant a consommé deux types de chocolat selon un design croisé : riche en polyphénols (635 mg) ou faible en polyphénols (211,7 mg). Les activités cérébrales ont été mesurées lors de deux sessions de tâches cognitives (effort continu et sélectivité attentionnelle), 25 et 50 minutes après ingestion. Les analyses ont porté sur l'activation des régions préfrontales dorsolatérales (DLPFC) et pariétales inférieures (PPC), impliquées dans l’efficacité des ressources cognitives.L’analyse des résultats démontre que la consommation de chocolat riche en polyphénols est associée à une réduction de l'effort cérébral et une meilleure efficacité dans l'utilisation des ressources cognitives. A contrario, bien que les différences d'activité cérébrale soient marquées, aucune amélioration significative n’a été observée dans les performances cognitives (temps de réaction ou taux de réponses correctes). De manière similaire, les participants ont rapporté une fatigue accrue similaire avec les deux types de chocolat, sans distinction notable.
Le chocolat noir, un booster cérébral naturel
Cette étude met en évidence que la consommation de chocolat noir enrichi en polyphénols de cacao améliore significativement l'efficacité de l'activité cérébrale lors de tâches cognitives continues et exigeantes, réduisant ainsi l'effort nécessaire pour mobiliser les ressources mentales. Ces résultats renforcent le potentiel des polyphénols de cacao comme complément alimentaire pour favoriser la performance mentale et soutenir les fonctions cognitives. Des recherches supplémentaires sont désormais nécessaires pour approfondir les mécanismes biologiques impliqués, déterminer les doses optimales et explorer leur impact sur les performances cognitives à long terme.26/12/2024
Santé Publique et Médecine Sociale
Dans ce contexte, il est essentiel d'identifier des approches efficaces et accessibles pour gérer ces symptômes, notamment à travers des interventions nutritionnelles.
Cette étude évalue l'impact d'une consommation quotidienne de chocolat noir sur la dépression et la qualité du sommeil chez des femmes ménopausées âgées de 45 à 65 ans. En parallèle, elle explore les effets potentiels sur des paramètres anthropométriques tels que l'indice de masse corporelle (IMC), le poids et le tour de taille, afin d'identifier d'éventuelles répercussions sur la santé physique globale.
Le chocolat noir : une solution naturelle pour la dépression chez les femmes ménopausées ?
Soixante femmes ménopausées présentant des symptômes de dépression légère à modérée ont été sélectionnées puis réparties aléatoirement en deux groupes :- Groupe 1 : consommation quotidienne de 12 g de chocolat noir (78 % cacao) ;
- Groupe 2 : consommation quotidienne de 12 g de chocolat au lait.
L’intervention a duré huit semaines, avec des évaluations basées sur le Beck Depression Inventory-II (BDI-II) pour mesurer la dépression et le Pittsburgh Sleep Quality Index (PSQI) pour la qualité du sommeil. Les paramètres anthropométriques ont été enregistrés.
L'étude a révélé une réduction significative des scores de dépression dans le groupe consommant du chocolat noir, avec une différence moyenne ajustée de -2,3 (p = 0,003) et une taille d'effet modérée (Cohen's d = -0,54). En revanche, aucune amélioration significative n’a été observée entre les deux groupes concernant la qualité globale du sommeil ou ses sous-domaines. De manière similaire, les mesures de poids, d'IMC et de circonférences (taille et hanches) n'ont montré aucune différence significative entre les deux groupes après l'intervention.
Le chocolat noir, un petit plaisir aux grands effets
Cette étude indique que la consommation quotidienne de chocolat noir riche en polyphénols peut être une méthode complémentaire efficace pour réduire les symptômes dépressifs chez les femmes ménopausées. Cependant, aucun effet n’a été relevé sur la qualité du sommeil ou les indices de santé physique. Ces découvertes suggèrent un potentiel pour intégrer des aliments fonctionnels dans les recommandations nutritionnelles, mais des études supplémentaires sont nécessaires pour préciser les mécanismes d’action, les doses optimales et la durée d’intervention.19/12/2024
COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien avec la mortalité ?
Allergologie et Immunologie Infectiologie
Quels sont les marqueurs de coagulation associés à la mortalité ?
Une méta-analyse de 48 études, incluant 6 969 participants, a comparé les patients décédés à ceux ayant survécu. Les principaux paramètres analysés comprenaient le nombre de plaquettes, le temps de prothrombine (PT), le D-Dimère, l’INR, le fibrinogène et le temps de thromboplastine partielle activée (aPTT).Les résultats révèlent une thrombocytopénie significative chez les patients décédés, caractérisée par un nombre moyen de plaquettes plus faible comparé aux survivants. Par ailleurs, les niveaux de D-Dimères, de PT et d’INR sont significativement plus élevés chez les patients décédés, indiquant un état d’hypercoagulabilité. En revanche, le fibrinogène et l’aPTT ne montrent pas de différences significatives entre les deux groupes.
COVID-19 et paramètres de coagulation : un lien déterminant avec la mortalité
Cette étude souligne le rôle clé des paramètres de coagulation, tel que le D-Dimère et le PT, dans l’évaluation de la gravité et du risque de mortalité chez les patients atteints de COVID-19. La thrombocytopénie, déjà reconnue comme marqueur de sévérité, est également confirmée comme un indicateur fiable de mauvais pronostic. Ces données appuient donc l’idée d’intégrer des tests de coagulation systématiques dans le suivi clinique pour identifier rapidement les patients à haut risque et optimiser les stratégies thérapeutiques, notamment par l’utilisation d’anticoagulants.19/12/2024
Rhumatologie
Dans ce contexte, cette étude explore l’entraînement de résistance (RT) comme approche non pharmacologique pour améliorer la force musculaire, les performances fonctionnelles et la qualité de vie des femmes atteintes de SEP.
Comment l’entraînement de résistance améliore-t-il les capacités fonctionnelles et la qualité de vie dans la SEP ?
40 femmes ont été sélectionnées puis réparties en trois groupes :- Groupe contrôle sain (HCON) ;
- Groupe SEP sans entraînement de résistance (SEP+non-RT) ;
- Groupe SEP avec entraînement de résistance (SEP+RT).
Les participantes ont été évaluées avant et après une intervention de 12 semaines. Les tests incluaient des mesures de force musculaire, des capacités fonctionnelles et des marqueurs biologiques liés aux stress oxydatif (MDA, SOD, GPx). La qualité de vie et la fatigue ont également été mesurées à l’aide de questionnaires validés.
Le groupe SEP+RT a montré une amélioration significative de la force musculaire et des capacités fonctionnelles, surpassant à la fois les groupes SEP+non-RT et HCON. Une réduction notable de la fatigue ainsi qu’une amélioration de la qualité de vie ont également été observées dans ce groupe. En revanche, les changements dans les marqueurs du stress oxydatif ne sont pas significatifs, suggérant que les bénéfices de l’entraînement de résistance pourraient être davantage liés à des mécanismes physiologiques et fonctionnels qu’à une modulation du stress oxydatif.
L’entraînement de résistance : une voie prometteuse pour transformer la prise en charge de la SEP
Cette étude met en lumière les bénéfices d’un entraînement de résistance structuré et supervisé pour améliorer les fonctions motrices, réduire la fatigue et rehausser la qualité de vie des femmes atteintes de SEP. Bien que les effets sur le stress oxydatif restent à approfondir, les données suggèrent que le renforcement musculaire pourrait être une stratégie clé dans la prise en charge personnalisée de cette maladie complexe.18/12/2024
Endométriose : impact des hormones, des comportements sexuels et des traitements chirurgicaux
Gynécologie et Obstétrique
Pour mieux comprendre ces interactions et optimiser les stratégies thérapeutiques, cette étude analyse l’impact des facteurs hormonaux, des comportements sexuels et des interventions chirurgicales sur le microbiote des patientes atteintes d’endométriose.
Quels facteurs clefs influencent la dysbiose chez les patientes atteintes d’endométriose ?
Cette étude a comparé 33 patientes atteintes d’endométriose à 15 témoins en bonne santé, en analysant des échantillons de selles, d’urine et de frottis vaginaux. Les profils microbiens ont été déterminés grâce au séquençage de la région V4 du gène 16S rRNA. L’impact des traitements hormonaux, des interventions chirurgicales et du nombre de partenaires sexuels sur le microbiote GI et UG a été examiné.L’analyse des résultats démontre que les patientes atteintes d’endométriose présentent un microbiote distinct marqué par une diminution de la diversité et une altération des profils bactériens GI et UG. À ce titre, les genres bactériens tels que Lactobacillus (tractus vaginal) ou Bacteroidetes et Firmicutes (tractus GI) sont particulièrement affectés. Ces travaux suggèrent par ailleurs qu’un nombre accru de partenaires sexuels exacerbe la dysbiose et limite les bénéfices des traitements. En revanche, les interventions chirurgicales et traitements hormonaux contribuent à restaurer partiellement l’homéostasie microbienne, bien que leur efficacité varie selon le site et les caractéristiques des patientes.
Vers une prise en charge personnalisée de l’endométriose
Cette étude souligne l’importance de considérer les facteurs microbiens dans la gestion de l’endométriose. L'association entre microbiote, traitements et comportements sexuels pourrait guider le développement de nouvelles approches thérapeutiques. La combinaison de traitements hormonaux, chirurgicaux et antimicrobiens pourrait par ailleurs offrir une voie prometteuse pour restaurer un microbiote sain, améliorer la réponse au traitement et limiter la progression de la maladie.Quel est le rôle de l’interleukine-8 dans le sepsis ?
480 patients atteints de sepsis ont été comparés à 840 individus sains en utilisant la technique de PCR-RFLP pour analyser les données génétiques.En savoir plus. La PCR-RFLP (Polymerase Chain Reaction - Restriction Fragment Length Polymorphism) est une technique moléculaire utilisée pour détecter des variations génétiques (polymorphismes) spécifiques dans l'ADN. Elle combine deux étapes principales : l'amplification d'un fragment d'ADN cible par PCR et son digestion enzymatique par des enzymes de restriction.
L’étude a identifié trois génotypes (AA, TA, TT) du polymorphisme rs4073. Les résultats montrent par ailleurs que le génotype TT et l’allèle T sont significativement associés à un risque accru de sepsis, probablement en raison d’une régulation accrue de l’expression de l’IL-8, entraînant des niveaux plus élevés de cette cytokine pro-inflammatoire dans le sang. Cependant, une méta-analyse de quatre études antérieures n’a pas confirmé ce lien, probablement en raison d’une forte hétérogénéité entre les études et de la taille limitée des échantillons.
Le polymorphisme IL-8 rs4073, une piste prometteuse pour la prédiction et la gestion personnalisée du sepsis
Les données actuelles suggèrent que le polymorphisme rs4073 du gène de l’IL-8 pourrait jouer un rôle clé dans la régulation des réponses inflammatoires. Bien que des travaux supplémentaires soient nécessaires pour valider ces résultats, ils soulignent l’importance d’intégrer ces variations génétiques dans des stratégies de médecine personnalisée. Cela pourrait en effet permettre d’identifier les individus à risque et de développer des traitements ciblés pour une gestion optimisée du sepsis.17/12/2024
Une efficacité des applications mobiles de santé pour la gestion du stress ?
Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale
Dans ce contexte, les applications mobiles de santé (mHealth) apparaissent comme une solution innovante et prometteuse, en raison de leur accessibilité, de leur flexibilité et de leur capacité à toucher un large public. Cette étude explore l’efficacité de ces applications mHealth pour la gestion du stress.
Les applications mHealth sont-elles vraiment efficaces pour réduire le stress ?
80 études randomisées contrôlées incluant 16.097 participants ont été sélectionnées et analysées. Les critères d’évaluation comprenaient des mesures auto-déclarées (symptômes psychologiques et détresse) et des paramètres physiologiques (réponse cardiaque, activité hormonale, variabilité de la fréquence cardiaque).Les applications mHealth montrent un effet modéré mais significatif sur le stress auto-déclaré, avec des variations selon le type de contrôle. L’effet est plus élevé avec un contrôle inactif, modéré avec un contrôle actif non spécifique et plus faible face à un contrôle actif spécifique. Ces effets se maintiennent jusqu’à 3 mois après l’intervention, diminuent au-delà.
Concernant les résultats physiologiques, les effets sont modestes mais significatifs. Les stratégies les plus efficaces incluent la relaxation musculaire/respiratoire et la méditation, avec des améliorations marquées dans les réponses aiguës au stress et en contexte laboratoire, où les conditions sont mieux contrôlées. Parmi les indicateurs physiologiques, des bénéfices sont observés pour la variabilité de la fréquence cardiaque (HRV) et la fréquence respiratoire.
Enfin, l’efficacité des applications mHealth dépend de plusieurs facteurs clés : une utilisation régulière et prolongée, ainsi qu’un guidage personnalisé sous forme de feedback, qui améliore significativement les résultats par rapport aux interventions non guidées.
Les applications mHealth, un outil clé pour la santé publique
Les applications mHealth représentent une solution efficace et accessible pour gérer le stress au sein de la population générale. Bien que leurs effets restent modestes, des stratégies comme la relaxation et la méditation se révèlent particulièrement bénéfiques. Pour optimiser leur efficacité, il est essentiel d’intégrer des technologies avancées telles que le feedback personnalisé et les capteurs portables, tout en renforçant les études à long terme pour évaluer leur impact sur le stress chronique. En combinant différentes approches multimodales, ces outils pourraient devenir un levier essentiel dans les stratégies préventives et les politiques de santé publique.17/12/2024
Application mobile et gestion du syndrome métabolique
Médecine Générale Santé Publique et Médecine Sociale
Cette étude explore l’impact d’une application mobile de pleine conscience (MMA) combinée à une intervention sur le mode de vie (CLI) sur la perte de poids et le comportement alimentaire chez les adultes atteints de MetS.
Les applications mobiles améliorent-elles réellement le contrôle alimentaire dans le syndrome métabolique ?
30 participants âgés de 20 à 75 ans ont été sélectionnés puis répartis aléatoirement dans deux groupes :- CLI seul : séances hebdomadaires d’exercices et de conseils nutritionnels sur 13 semaines, suivies de consultations téléphoniques.
- CLI + MMA : même programme CLI, complété par une utilisation quotidienne de l’application mobile de pleine conscience.
Les critères d’évaluation incluaient la perte de poids et les comportements alimentaires (alimentation restrictive, émotionnelle et externe). L’adhérence à l’application a également été suivie sur 26 semaines.
Les résultats révèlent une perte de poids modérée dans les deux groupes, sans différence significative. En revanche, le groupe CLI+MMA a montré une amélioration notable du comportement alimentaire restrictif, traduisant un meilleur contrôle de l’apport calorique. Aucune différence notable n’a été observée concernant l’alimentation émotionnelle ou externe. L’adhérence à l’application a diminué progressivement, passant de 6,6 jours/semaine au début de l’étude à 2 jours/semaine à 26 semaines. Enfin, les deux groupes ont montré un haut niveau de satisfaction et un taux de suivi de 100 %.